DIASPORA AT HOME
English version below
Avec El Anatsui, Ntshepe Tsekere Bopape, Nidhal Chamekh, Bady Dalloul, Rahima Gambo, Goddy Leye, Abraham Oghobase, Wura-Natasha Ogunji, Chloé Quenum et une Reading Room par Amandine Nana.
Une collaboration avec le CCA, Lagos.
Commissaires : Iheanyi Onwuegbucha et Sophie Potelon.
KADIST, Paris et le Centre for Contemporary Art, Lagos, Nigeria (CCA, Lagos) ont le plaisir de présenter Diaspora at Home, une exposition collective qui introduit différentes conversations sur la question de la mobilité à l’intérieur du continent africain. Après un premier chapitre présenté au CCA en novembre 2019, l’exposition revient à KADIST avec des œuvres produites à Lagos et de nouvelles adaptations.
Dans un contexte où « l’exode Sud-Nord » domine le discours médiatique et alors que la Méditerranée devient la route migratoire la plus meurtrière du monde, des chiffres montrent que la majorité des Africain·e·s se déplacent à l’intérieur de leur propre pays dans le cadre d’un exode rural, ou vers d’autres pays de la même région, créant ainsi des diasporas dans leur pays et à l’étranger. Si le terme « diaspora » est aujourd’hui utilisé pour désigner tous les groupes d’immigré·e·s et leurs descendant·e·s qui conservent un lien avec leur lieu d’origine, il est rarement appliqué aux populations africaines à l’intérieur du continent. Cela est d’autant plus surprenant lorsqu’on juxtapose deux thèmes persistants dans de nombreuses discussions sur le continent : une histoire et une pratique de l’immigration antérieure à la colonisation, et l’attachement étroit des populations au lieu.
La pandémie de la Covid-19 a soulevé plusieurs questions sur la mobilité et sur les restrictions internationales et nationales. Elle a également accentué la xénophobie à travers le monde. Avec l’une des croissances démographiques les plus rapides au monde, les conflits internes provoqués par le contrôle des ressources et le désir accru de voyages internationaux, la crise sanitaire a déclenché en Afrique des réflexions sur la mobilité au-delà des frontières internationales et sur ce que signifie vivre en diaspora. Néanmoins, avant la pandémie, comment les Africain·e·s se déplaçaient-ils à l’intérieur du continent africain ? Au-delà de la traite transatlantique des esclaves, comment les Africain·e·s ont-ils contribué au développement économique mondial ? Ces questions constituent un point de départ pour notre discussion en cours sur la mobilité en Afrique.
Diaspora at Home est issue d’une conversation avec Bisi Silva (1962 – 2019), fondatrice du CCA, Lagos, et lui est dédiée, ainsi qu’à son engagement dans la promotion des échanges culturels et dans la création de nouveaux réseaux à travers l’Afrique.
With El Anatsui, Ntshepe Tsekere Bopape, Nidhal Chamekh, Bady Dalloul, Rahima Gambo, Goddy Leye, Abraham Oghobase, Wura-Natasha Ogunji, Chloé Quenum and a Reading Room by Amandine Nana.
A collaboration with the CCA, Lagos.
Curated by Iheanyi Onwuegbucha and Sophie Potelon.
KADIST, Paris and the Centre for Contemporary Art, Lagos, Nigeria (CCA, Lagos) are pleased to present Diaspora at Home, a group exhibition which provides an opportunity to engage in a variety of conversations on the issue of mobility within Africa. After a first chapter presented at the CCA, in November 2019, the exhibition returns to KADIST with works produced in Lagos and new adaptations.
In the context of a current global discourse where the “South-North exodus” occupies media attention, especially as the Mediterranean becomes the world’s deadliest migration route, statistics show that most Africans move within their own country, in rural-to-urban migration, or to other countries in the same region, therefore creating diasporas at home and abroad. While the term diaspora is now used to refer to any immigrant group and their descendants who maintain a link with their place of origin, it is rarely applied to African populations within Africa. This seems strange when one juxtaposes two persistent themes that often recur in many discussions about the continent: a history and practice of migration long before colonization, and people’s close attachment to place.
The Covid-19 Pandemic has raised several issues about international and national mobility and restrictions. It has also heightened global xenophobia. With one of the world’s fastest growing populations, internal conflicts provoked by resource control and heightened desire for international travel, the pandemic in Africa has triggered reflections on mobility beyond international borders and what it means to live in diaspora. Nevertheless, before the pandemic, how did Africans move within the African continent? Beyond the transatlantic slave trade, how did Africans contribute to global development? These questions offer a launch pad for our ongoing discussion on mobility in Africa.
Diaspora at Home is a collaboration that stemmed from a conversation with Bisi Silva (1962 – 2019), founder of CCA, Lagos and is dedicated to her and her belief in promoting cultural exchanges and creating new networks throughout Africa.