x

Member Log-In

Don't have an account? Register here.

Paris

Em'kal Eyongakpa: "Negotiations" Chapter 1: Dualaland - Paris

English version below

Les œuvres d’Em’kal Eyongakpa sont des chroniques des lieux et des états, inspirées des événements de sa vie personnelle et d’histoires collectives. Il travaille la photographie, la vidéo, la sculpture, le texte, le son et la performance. Sa résidence à Kadist prend pour point de départ un souvenir datant de mai 2013. Tandis qu’il empruntait la rue des Poissonniers dans le quartier de Château Rouge à Paris, il entendit les vendeurs de rue en pleine négociation avec leurs clients. Il reconnut les rythmes des échanges, les codes de négociation, les noms de produits typiques des marchés et centres urbains d’Afrique centrale ou de l’ouest, mais y perçut aussi des nuances. Il se souvient de l’effet de déplacement et la nostalgie ressentis alors, comme si les sons familiers étaient aux prises avec l’architecture parisienne.

« Fumbua ! carton à 10 euros, bobolo ! 3 pour 2 euros,
Safou, 8 à 5 euros, arachide frais…. »

Pour negotiations – Chapter 1-i, Em’kal Eyongakpa compose un récit fragmenté à partir d’enregistrements effectués entre Paris et Douala, dans des marchés informels ou des noeuds de circulation, et d’extraits de sons des paysages et des espaces naturels d’où proviennent les objets de ces échanges.

Dans ces espaces de négociation, de nouvelles identités s’inventent, combinant les influences du passé aux codes urbains. De même, les structures rythmiques traditionnelles s’immiscent dans la dynamique de ces lieux, comme dans les musiques actuelles, le Bikutsi au Cameroun, le Congotronics  en RDC et le Juju au Nigéria.

L’artiste compte expérimenter dans son installation les nuances de la négociation et de la créolisation de ces espaces hautement politiques. En restituant cette intense anthropophonie dans l’espace d’exposition, Em’kal Eyongakpa cherche à produire une expérience sonore « maximaliste » en dialogue avec le white cube :

« Comment retranscrire l’essence et l’énergie de ces espaces de négociations, sans altérer la nature « maximaliste » de ces environnements en apparence chaotique ?»

 

Pour plus d’informations, lire le texte écrit par Amal Alhaag pour l’exposition intitulé Notes sur des enregistrements de terrain.
Amal Alhaag est commissaire d’exposition et critique, basée à Amsterdam.
Elle collabore souvent avec Em’kal Eyongakpa, comme sur le livre d’artiste Be-side(s) work publié en 2014

Em’ kal Eyongakpa approaches the experienced, the unknown as well as collective histories, through a ritual use of repetitions and transformation. He works with photography, video, sculpture, text, sound and performance.

His residence at Kadist draws from a sonic experience during one of his Paris visits, in May 2013:
“Walking pass a street in the neighborhood of Château Rouge, street vendors negotiating with their clients left me with a feeling of displacement and nostalgia — a sense of familiar sounds struggling in a Parisian architectural setting. The rhythmic currency, negotiation codes to product names, all perculiar to open markets public spaces across central and west Africa and the nuances inbetween.”

« Fumbua ! carton à 10 euros, bobolo ! 3 pour 2 euros,
Safou, 8 à 5 euros, arachide frais…. »

For his experiment, negotiations, chapter 1-i, Em’kal Eyongakpa composes a fragmented narrative from sounds recorded in Paris and Douala, in selected informal market settings, transport routes with excerpts from natural soundscapes or spaces where the objects of these negotiations are extracted. ?In these spaces of negotiations, identities are in constant mutation as the ancient confronts set urban codes. The dynamics of these spaces usually tend to mirror “maximalist” urban variants of ethnic music; like Bikutsi in Cameroun, Congotronics in RDC or even Juju in Nigeria.

?In negotiations, chapter 1-i, the artist plays with undertones of negotiations and creolization of these highly political spaces. He attempts a dialogue between the intense anthrophony of these spaces in and with a “white cube”.

« How could one capture the beautiful essence or energies of these spaces of constant negotiations without over-altering the « maximalist » nature of the loud and seemingly chaotic environments. »