Moving Stones
Avec Martha Araújo, Milena Bonilla, Angelica Mesiti, Shitamichi Motoyuki et Emilija Škarnulyte
Commissariat : Marie Martraire, directrice de KADIST, San Francisco
L’exposition collective Moving Stones appréhende le corps comme espace d’engagement afin d’interroger notre passé collectif incarné par les monuments publics. Malgré leurs différences, les monuments publics et les corps humains partagent des similitudes intrinsèques. De plus, la surface d’un bâtiment se trouve régulièrement décrite comme sa « peau » par les architectes contemporain.e.s puisque, à l’instar de l’organe le plus grand du corps humain, la peau d’un monument le protège des agressions extérieures, mais laisse néanmoins des cicatrices et autres marques permanentes qui viennent altérer son apparence.1
De nombreux monuments à travers le monde font actuellement l’objet de débats complexes ou se trouvent même condamnés pour leur message discriminant que ce soit sur le plan religieux, racial ou historique, à l’image des effigies liées aux périodes coloniales et esclavagistes en France, au Portugal, en Afrique du Sud, en Ukraine et aux États-Unis.
Pourtant, plutôt que d’aborder directement des événements historiques en particulier, les oeuvres de Martha Araújo, Milena Bonilla, Angelica Mesiti, Shitamichi Motoyuki et Emilija Škarnulyte explorent notre relation quotidienne avec ces vestiges du passé qui semblent immuables, et par extension, avec l’Histoire. En considérant l’importance des expériences tactiles et physiques de l’histoire, les oeuvres ainsi que l’exposition elle-même étendent le savoir culturel au-delà des manifestations visuelles.
Cette exposition est une adaptation de If These Stones Could Sing, une exposition présentée à KADIST, San Francisco ( 7 février – 21 avril 2018).
1. Anne Anlin Cheng, “Skins, Tattoos, and Susceptibility,” Representations 108, no. 1
(Fall 2009), pp.98–119.
With Martha Araújo, Milena Bonilla, Angelica Mesiti, Shitamichi Motoyuki and Emilija Škarnulyte
Curated by Marie Martraire, director of KADIST, San Francisco
Reflecting on the relationship between History and memory, the group exhibition Moving Stones focuses on the body as a site of engagement to address our collective past embodied in public monuments. Despite their differences, public monuments and human bodies also share intrinsic similarities. Additionally, contemporary architects often describe the surface of a building as its “skin” since, like the largest organ of the human body, the skin of a monument protects it from exterior aggressions, which nevertheless may leave permanent scars and other marks, altering its appearance.1
Reassessing the signifying power of monuments and their relation to the human body thus seems pertinent at this juncture in time when numerous monuments worldwide are the subjects of deliberation or condemnation for their religious, racial, and historical prejudices such as the effigies linked to colonial or pro-slavery eras in France, Portugal, South Africa, Ukraine, and in the United States.
Yet, rather than directly addressing specific historical events, the artworks by Martha Araújo, Milena Bonilla, Angelica Mesiti, Shitamichi Motoyuki, and Emilija Škarnulyte explore our everyday relationships to these seemingly immutable vestiges of the past, and, by extension, to History. By recognizing the importance of tactile and physical experiences of history, the works and the exhibition together expand cultural knowledge beyond visual manifestations.
This exhibition is an adaptation of If These Stones Could Sing, an exhibition presented at KADIST, San Francisco (February 7 – April 21, 2018).