The Clifford Irving Show
Représentation unique
le Jeudi 18 juin 2009
à 19h30 au Ciné 13
1 ave Junot – 75018 Paris
Avec la participation de :
Ayreen Anastas, Rachelle Bonders, Goda Budvytyte, Geoffrey Carey, Alex Cecchetti, Audrey Cottin, Gintaras Didziapetris, Mai Abu Eldahab, Benjamin Esdraffo, Aurélien Froment, Rene Gabri, Dora Garcia, Mark Geffriaud, Morten Norbye Halvorsen, William Holden, Will Holder, Byung Chul Kim, Gabriel Lester, Kobe Matthys, Nicholas Matranga, Alain Rondest, Benoit Rosemont, Ellen LeBlond Schrader, Benjamin Seror, Snowden Snowden, Lee Welch, Adva Zakai
Commissaire : Raimundas Malasauskas
« Où vont donc les auteurs quand les personnages interrompent l’histoire ? ». Cette phrase s’inscrit au coeur du Clifford Irving Show qui se déroulera au Ciné 13, le fameux théâtre montmartrois à Paris. L’unique représentation de ce spectacle de variété est dédiée à l’implication des arts dans l’écriture biographique en général et présentera une multitude de récits, performances, personnages et publics. Conçu comme un espace aux attentes bouleversées et aux expertises mises en scène, ce sera une aventure tant pour les personnages que pour les auteurs. Plutôt que de se concentrer simplement sur la figure de l’écrivain éponyme, le Clifford Irving Show mettra en lumière les possibilités d’une subjectivité collective présente dans The Autobiography of Any One Being Including Every One Before, la seconde autobiographie de Clifford Irving récemment publiée.
Depuis la publication de son Autobiography of Howard Hughes en 1972, les aventures se sont enchaînées dans la vie de Clifford Irving. Ce livre était une biographie non autorisée de l’excentrique aviateur et réalisateur de cinéma Howard Hughes (1905-1976), un magnat américain milliardaire qui décéda en 1976, après avoir vécu ses dernières années en reclus. L’autobiographie en question, une concoction créative de Clifford Irving et de son acolyte Dick Suskind, causa un scandale lorsque Hughes sortit de son isolement pour déclarer que c’était un faux, ce qui eut pour conséquence l’incarcération des auteurs. La magie de l’imposture était interrompue, préservant toutefois l’écriture biographique : depuis, Clifford Irving a écrit plusieurs livres et fut interprété par Richard Gere dans The Hoax (2007). Selon Gere, ce que Clifford Irving fit à Hughes était en soi une oeuvre d’art.
« Une aventure n’est jamais amusante de bout en bout, mais globalement cela vous permet de vous affirmer beaucoup plus que si vous restiez assis sur votre postérieur, derrière un bureau, à mettre des mots ensemble, » admettait Clifford Irving lors d’une récente interview avec Paul Maliszewski. Quand on l’interrogea sur les raisons qui l’ont poussé à « simuler » l’autobiographie de Hughes, l’auteur répondit quelque peu agnostique, « Vous pouvez chercher le motif d’un acte, mais seulement après que l’acte ait été commis. Toute réponse que je pourrais vous donner concernant un motif serait purement fausse de ma part. »
Faux-semblants. Impostures. Arnaques. Illusion d’expertise. Magie. Valeur de l’art. Doubles. Remakes. Narrations multiples. Ce sont également les thèmes du film d’Orson Welles F for Fake (1974), basé en partie sur des séquences réalisées par le documentariste français François Reichenbach, et accompagné de la musique de Michel Legrand. La question de savoir si Clifford Irving joue son propre rôle dans le film reste ouverte. L’an dernier une réponse partielle fut proposée pendant le lancement de Phantom Rosebuds, la première autobiographie de Clifford Irving, publiée par Dexter Sinister. Intitulé Clifford Irving Show, l’événement s’est déroulé sur le toit du Museum of Jurassic Technology à Los Angeles puis au Centre New Langton Arts à San Francisco.
Quand de manière soudaine et inattendue des nuées de ballons gonflés à l’hélium, portés par deux architectes de San Francisco, arrivèrent sur scène au New Langton—alors que le maître de cérémonie Gabriel Lester et le magicien Michael Stroud quittaient la salle, éblouissants—l’histoire fut interrompue, sans laisser paraître sa possible suite à Paris. Dirigé par le même maître de cérémonie, mais avec de nouveaux numéros et de nouveaux invités sur scène, l’événement à Paris jouera inévitablement avec des questions du type « Cela signifie-t-il que lorsque les personnages interrompent une histoire ils recommencent à jouer leurs propres rôles ? » Ou « Arrivons-nous toujours au Clifford Irving Show une fois la dichotomie entre le faux et l’authentique dépassée ? »
Comme si l’inscription de la nouvelle autobiographie (publiée également par Dexter Sinister) se réalisait : « Dédié à tous ceux qui m’ont instruit. »
Organisé par Kadist Art Foundation, Paris et Objectif Exhibitions, Anvers
Avec le soutien de Culture Ireland
Attended by Ayreen Anastas, Rachelle Bonders, Goda Budvytyte, Geoffrey Carey, Alex Cecchetti, Audrey Cottin, Gintaras Didziapetris, Mai Abu Eldahab, Benjamin Esdraffo, Aurélien Froment, Rene Gabri, Dora Garcia, Mark Geffriaud, Morten Norbye Halvorsen, William Holden, Will Holder, Byung Chul Kim, Gabriel Lester, Kobe Matthys, Nicholas Matranga, Alain Rondest, Benoit Rosemont, Ellen LeBlond Schrader, Benjamin Seror, Snowden Snowden, Lee Welch, Adva Zakai
Curated by Raimundas Malasauskas
“Where do authors go when characters interrupt the story?” is the inscription at the heart of Clifford Irving Show taking place at Cine 13, the renowned Paris theater in Montmartre, on the occasion of the second edition of Irving’s autobiography. The one-night-only live variety show is dedicated to the arts’ involvement in life-writing at large and will star a variety of stories, performances, characters and audiences. Conceived as a space of shaken expectations and dramatically-treated expertise, it will be an adventure for both characters and authors. Rather than focusing on a singular figure of the eponymous writer, Clifford Irving Show will illuminate possibilities of collective subjectivity lying in The Autobiography of Any One Being Including Every One Before, a new story that has recently written itself.
Since the publication of his Autobiography of Howard Hughes in 1972, Clifford Irving’s life has been nothing but adventure. That book was an unauthorized biography of the eccentric aviator and film director Howard Hughes (1905-1976), an American tycoon billionaire who died in 1976, after living in reclusion the last years of his life. The autobiography, a creative concoction of Clifford Irving and his conspirator Dick Suskind, caused a scandal when the reclusive Hughes declared it a hoax, leading to the imprisonment of the authors. The magic of ghost-writing was interrupted, but nevertheless kept life-writing intact: Clifford Irving has written several books since and was played by Richard Gere in The Hoax (2007). According to Gere, what Clifford Irving did to Hughes was an artwork.
“Not every part of an adventure is fun, but on the whole it’s a lot more life-affirming than sitting on your ass at a desk stringing words together,” admitted Clifford Irving in a recent interview to Paul Maliszewski. When asked about motives to “fake” the autobiography of Hughes the writer responded somewhat agnostically, “You may look for motive in an act, but only after the act has been committed. Any further answer concerning motive would be faked by me.”
Fakes. Impostures. Hoaxes. Illusion of expertise. Magic. Value of art. Doubles. Re-makings. Multiple narratives. These are also the subjects of Orson Welles’ 1974 film F for Fake, partially based on the footage by French documentary filmmaker Francois Reichenbach, which is accompanied by Michel Legrand’s tune. Whether Clifford Irving plays himself in the film or not remains a question. Last year it was partially answered during in the launch of Phantom Rosebuds, a new Clifford Irving autobiography, published by Dexter Sinister. Titled Clifford Irving Show the event took place on the roof of the Museum of Jurassic Technology in L.A and New Langtons art space in San Francisco.
When suddenly and unexpectedly clouds of hellium baloons, carried by two San Francisco architects, arrived on stage at New Langtons—leaving the audience, MC Gabriel Lester and magician Michael Stroud dazzled—the story got interrupted, but certainly precluded the upcoming one in Paris. Starring the same MC, yet drawing on the stage acts of new guests, it will inevitably entertain further questions like “Does it necessarily mean that when characters interrupt the story they start playing themselves?” Or “Do we always arrive at Clifford Irving Show when we leap beyond the dichotomy of fake and authentic?”
Like the inscription of the new autobiography (published by Dexter Sinister again) coming true:
“Dedicated to everyone from whom I have learned.”
One-night-only variety show at 7:30pm at Ciné 13
1 avenue Junot – 75018 Paris
Organised by Kadist Art Foundation, Paris and Objectif Exhibitions, Antwerp
Supported by Culture Ireland