Julien Creuzet
Grain par grain, sur le parterre humide et fissuré. Érosion sévère, graine, ma cote. Où est la manne, semence de l’antiquité. Grain ou pion, rachitique, échiquier économique. La Chine ne nous bouffera pas la jambe, l’échine. Si tu disparaissais de mon ventre, gonflé de misère. Héros invisible, écu cancéreuse, foutue humanité. Immiscé dans ma vie la plus lointaine, parcelle, parasite tenace. Eau de pluie, nous t'invoquons encore une fois. Mon jour depuis toujours. (Sans toi, je sens que tu t’en v
Grain par grain, sur le parterre humide et fissuré. Érosion sévère, graine, ma cote. Où est la manne, semence de l’antiquité. Grain ou pion, rachitique, échiquier économique. La Chine ne nous bouffera pas la jambe, l’échine. Si tu disparaissais de mon ventre, gonflé de misère. Héros invisible, écu cancéreuse, foutue humanité. Immiscé dans ma vie la plus lointaine, parcelle, parasite tenace. Eau de pluie, nous t’invoquons encore une fois. Mon jour depuis toujours. (Sans toi, je sens que tu t’en vas) is an installation reminiscent of an island, a raft thrown into the sea. It gives the feeling of certain fragility but the grains of rice refer to the cycle of nature and life. The different elements each carry significance, the box referring to the body, rice to agriculture and trade, the European flag to international geopolitics, the Kalashnikov to the violence of war and drug trafficking. It is a visual collage of references to a world that we share-signs from universal popular culture. The large carpet on the floor is reminiscent of the makeshift stands employed in the flea markets in the outskirts of cities and refers to the precariousness of sellers from different horizons. The terms “archipelic” and “creolization” return as mantras in his vocabulary and in articles written on the artist and it is that this vocabulary is a way of doing and being in the world, fragmentary and crossed by a multiplicity of identities.